• Jamais votre esprit ne se saisira du réel. Car il est une partie du réel.

    Jamais vos pensées ne se saisiront de ce qui est. Car elles font partie de ce qui est.

    Jamais nos mains ne pourront se refermer sur la vérité. Car elles sont une partie de la vérité.

    Laissez-donc le mental mentaliser, ne vous inquiétez pas de ce qu'il fait, de ce qu'il dit. Laissez-le demander, croire, vouloir, refuser. Contemplez son activité.

    Un jour, cela vous sautera aux yeux : l'immensité où les pensées arrivent, l'immensité où la sensation arrive, l'immensité où l'audition arrive.

    Je suis l'immensité sans nom, je suis l'indicible où l'expérience se déploie.

    Et l'indicible est la texture de l'expérience.

    Jamais votre esprit n'expliquera le réel : son existence même est mystère.

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     Ce n'est pas la pensée qui pense : la pensée est pensée, elle est toujours passive. Ce n'est pas le mental qui voit les pensées, c'est le Silence.

    Quelle que soit la pensée qui passe, on peut se demander : qu'est-ce qui voit la pensée ? Se demander : demander au Silence. Sans attendre une réponse verbale : simplement déposer la question dans le cœur du Silence.

    Qu'est-ce qui voit la pensée ?

    Texte : Pierre-Antoine

     

    PS: Je ne pourrais plus te mettre un texte par jour comme le fait Pierre-Antoine, car je n' ai pas le temps !! Je te partagerais un texte quand je pourrais, donc si tu veux tout lire, tu peux aller sur sa page Facebook, même si tu n'a pas de compte..

    Jamais...Pensées

     

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  • L'habitude est tellement forte de chercher la vérité comme un objet, comme une chose, qui serait ceci et non cela, qui serait demain ou maintenant, ici ou ailleurs... Nous avons toujours entendu les églises, les philosophes et les politiciens nous dire la même chose : la vérité est dans les mots, la vérité est dans le discours, la vérité est dans la croyance.

    La vérité, c'est vous, le vrai vous, l'insondable silence qui voit ces mots maintenant. Le sens de l'enseignement spirituel n'est pas dans les mots utilisés. Il ne réclame aucune croyance, au contraire, il les détruit toutes, il vous ramène à la vérité, au réel : le sens de l'enseignement spirituel, c'est vous, en-dessous des mots, en-dessous des définitions.

    Ce n'est pas de faire un discours sur la nature du réel, ce n'est pas de faire un discours sur vous non plus. C'est vous ramener à la conscience de votre propre existence, vous ramener à ce point de silence brûlant qui est la double porte entre l'absolu et le monde, c'est vous montrer que vous êtes ce qui fait l'expérience du monde, et aucune chose de laquelle vous fassiez l'expérience.

    La seule vérité de l'enseignement, c'est votre écoute. C'est aussi la seule chose fixe de votre expérience. Cet espace de l'écoute, que nous imaginions restreint à notre corps, on se rend compte qu'il est immense : dans mon regard, le ciel et les étoiles, dans mon écoute, l'écho infini des montagnes. Vous amener à ce point d'arrêt où vous savez qu'il est inutile de vous chercher vous-mêmes, de chercher une vérité extérieure ou intérieure.

    Vous accompagner jusqu'à ce point d'immobilité, par la compréhension que vous ne pouvez rien faire pour devenir ce que vous êtes déjà, ce point d'immobilité, écrivais-je, où l'immensité de ce que vous êtes se révèle dans un silence qui dissout tout désir et toute illusion. Vous raccompagner à la source de ce qui voit, maintenant, dans votre expérience, c'est le seul sens de l'enseignement spirituel.

    Dire de l'enseignement spirituel qu'il est vrai, c'est comme dire d'un marteau qu'il est vrai. Cela n'a aucun sens. Dire de l'enseignement spirituel qu'il est contradictoire, c'est dire d'une personne qui indique le chemin vers un lieu depuis deux différents endroits, d'une personne qui propose différents itinéraires pour arriver au même lieu, qu'elle est contradictoire...

    C'est tellement inhabituel, je sais. On vous a toujours dit de croire, on vous a toujours dit que les mots importaient. Ici, ils n'importent pas. Pas du tout. Pas le moins du monde. Ce qui importe, c'est qu'il faut un silence pour qu'ils apparaissent et disparaissent. Ce qui importe, c'est que ce que vous êtes est cela : le silence en lequel tout arrive.

    Le sens de l'enseignement : c'est vous.

    Vous, le silence qui n'en a jamais fini de se redécouvrir soi-même et de s'embrasser.

    Texte : Pierre-Antoine

    La Vérité

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  • Nous croyons encore que ce que nous cherchons est autre chose que nous, car nous avons toujours l'habitude de croire que le nous que nous sommes vraiment est comme le nous que nous imaginons être : un objet, quelque chose de posé quelque part, devant, derrière, à l'intérieur ou à l'extérieur. Nous croyons encore que ce que nous sommes est comme une chose, comme une tasse, une pierre, un reflet dans le miroir.

    Nous croyons que ce que nous sommes vraiment a une forme, une taille, une couleur, une consistance, ne serait-ce que celle, flottante, de la pensée. Il n'en est rien. Ce que nous sommes est sans qualité. On ne peut le trouver nulle part puisque c'est toute chose et partout. C'est ce qui fait l'expérience du monde, l'expérience des objets, ce n'est donc pas un objet soi-même.

    C'est ce qui voit le regard, sent la sensation, entend l'audition, mais n'est jamais vu, senti ou entendu. Il n'y a aucun moyen de se relier phénoménalement à ce que vous êtes. Aucun. Vous pouvez cesser de chercher le sans-forme : il est sans-forme, où allez-vous donc l'attraper ?

    Et pourquoi vouloir trouver ce que vous êtes déjà ? Il suffit simplement de vous rappeler que vous n'êtes pas les pensées qui passent, que vous n'êtes pas les émotions qui passent, que vous n'êtes pas les sensations qui passent. Vous êtes ce qui voit tout passer et qui ne passe pas et qui n'est jamais vu. C'est tout.

    C'est aussi simple que cela. Se rappeler : je ne suis pas cette pensée – les pensées ne sont que des pensées. Je ne suis pas cette sensation – elle passe et disparaît en ma présence.

    Rester assis avec soi-même, seul, et constater tout ce qui passe, encore et encore, se laisser happer, parfois, puis se laisser revenir, et constater la danse des pensées, la danse des émotions, la danse des sensations.

    À un moment où à un autre, en restant assis en silence à regarder ce qui passe, toute cette ronde agitée qui s'éploie, il est impossible de ne pas remarquer l'immobilité du regard même. Ce qui voit les pensées s'agiter n'est pas une pensée. Ce qui voit les émotions gronder, grandir et disparaître est immobile et inaffecté. Ce qui voit les sensations s'agiter, se calmer, arriver et partir, ne s'agite et ne se calme pas.

    À force de constater le mouvement, on découvre sa propre immobilité. On n'a pas besoin de faire le ménage dans l'expérience : ce que nous sommes n'est pas dans l'expérience. Il suffit de regarder l'expérience s'agiter, encore et encore, alors émerge avec une évidence profonde que ce que nous sommes n'est pas là, pas dans les phénomènes, pas dans la perception toujours changeante, mais dans le regard, le silence qui voit tout passer.

    Alors, nous nous voyons voir. Alors, nous savons : ce que nous sommes est l'écran transparent où le réel danse, rien d'autre.

    Alors, Je Suis – et le monde est monde.

    Tout est Silence.

    Texte : Pierre-Antoine

     

    Nous croyons...

     

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