• Sans docterine

    Sans doctrine

    Sans doctrine sur cet instant, sans doctrine sur la sensation : une vie sentie, une vie inspirée. Une vie qui fond dans l'expérience, qui laisse se détacher le mental comme un nuage dans le ciel, et qui explore ceci : la sensation de la chaise, l'odeur du thé, le bruit dans la rue. Une vie qui se laisse porter par l'instant : la spontanéité.

    Être, sans conclusions. Être à nouveau cette ouverture entière où le monde fait sa danse : ne rien tenir, ne rien obtenir – voir, être vision. Être cet espace qui ne se saisit de rien, qui ne sait ce que refuser signifie, qui n'a pas d'objectif.

    Être soi-même : être-voir.

    Ne plus tenir le monde pour acquis, ne plus tenir cet instant pour acquis. C'est cela vivre sans doctrine : c'est être éveillé, ouvert à ce qui est là. C'est ne plus prétendre savoir et donc se risquer toujours à nouveau à sentir et à être.

    C'est se laisser porter par les courants de l'existence, et ne plus croire la voix qui dit : je sais ce qui devrait arriver. Ce qui devrait arriver, c'est ce qui arrive.

    La spiritualité, au final, c'est ne plus rien savoir, ni ce qu'on est, ni ce qu'on fait, ni ce qu'on va faire, ni pourquoi.

    C'est être ce grain de poussière, porté par les courants, reflétant la lumière.

    Ignorant, merveilleusement ignorant.


    Texte : Pierre-Antoine

    Sans docterine

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