• Depuis que j'ai rencontré Betty,  j'essaye de voir comment je fonctionne, c'est parfois douloureux, mais le plus souvent c'est facinant .. Je sens de te partager un extrait de son futur livre... A vrai dire ses partages me parlent énormément, parfois j'y comprends rien, mais ça résonne du dedans...Alors je continue, car j'en ai marre de passer d'un enseignant à un autre, alors que seul un travail "personnel" peux me détacher de qui je crois être.. Bref le texte ci dessous de son manuscrit  se situe quelques semaines avant l’arrêt définitif du rêve.

     

    Le sablier du temps est brisé. Les grains de sable du mois d’août se dispersent sous le vent doux de l’automne 2008. Je ne connais rien de mon état. Suis-je confortable? Est-ce que je me sens bien ou mal? Est-ce que je m’ennuie? Je ne le sais pas. À toutes ces tentatives de questions, aucune réponse ne jaillit. Le puits de connaissance est à sec. Un néon usé diffuse une lumière intermittente qui éclaire faiblement ce qu’il reste de moi. Existe-t-il un mot pour définir cette absence, ce non état, cet arrêt du mouvement intérieur? Je ne le sais pas.

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    J’enfile mes patins à roues alignées et je roule dans la rue pendant plus d’une heure.Le quartier m’apparaît désert, comme si je me baladais dans un univers lavé par un tsunami. Pourtant, je constate l’activité quotidienne. Les voitures circulent, les oiseaux volent dans tous les sens, les gens marchent sur le trottoir, les enfants jouent à la marelle dans la rue. Soudain, une voiture me frôle. Je glisse doucement sur le trottoir. La peau de ma main rougit; elle est éraflée. L’automobiliste, qui est mon voisin, me rejoint et m’interpelle : « Ça va, Betty? Je ne t’ai pas vue! Je ne comprends pas. Vraiment, je ne t’ai pas vue, comme si tu étais transparente! Je suis désolé. » Je le rassure et je rentre machinalement chez moi. Moi non plus je ne me vois plus nulle part! Je suis un courant d’air! J’ai l’impression d’apparaître et de disparaître cent fois à la seconde.

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    Sur mon balcon, le vent tourne joyeusement dans les feuilles des peupliers comme si un enfant s’amusait à jouer sur un xylophone. Mon regard dilué s’arrête sur le grand mur blanc du salon. La mélodie enfantine se transforme en un son de source vive, le son gazouillant, mais très fort, d’un courant d’eau. J’apparais dans la vision, pleinement consciente d’être aux deux endroits à la fois. Debout au bord d’un puissant torrent, je regarde l’eau qui scintille de mille petits soleils. La lumière est aveuglante. Dans un autre regard, derrière moi, je constate la destruction de mon monde. Mon monde brûle, il se consume sous mes yeux. La désintégration avance rapidement comme un rideau de pluie que rien ne peut arrêter. Je ressens l’urgence de traverser.


    Je dois atteindre l’autre rive, et rapidement. J’avance près de l’eau et tente d’évaluer la situation. Le torrent est large et le courant déchaîné, le fond me semble profond et inaccessible. Il n’y a ni pont ni embarcation pour passer d’une rive à l’autre. Je suis seule. C’est trop profond pour marcher et le courant est trop fort pour nager. J’ai peur que l’eau ne m’engloutisse, que le courant brise mon corps sur les rochers. Je suis coincée. Je ressens un danger qui me glace le sang. La mort est à ma porte et ne rigole pas!


    À la vitesse de l’éclair, la tête complètement vide de solutions, sans intentions, mes bras s’ouvrent et, telle une croix vivante, je saute à la verticale dans le torrent. En touchant l’eau, mon corps se dissout en millions de molécules holographiques vibrantes. Je suis instantanément le courant d’eau, le grand Mouvement, l’Énergie première, la Vie au grand complet, ici et maintenant, sans « avant » ni « après ». Il n’y avait pas de torrent, pas de pont, pas de traversée, pas de sablier, pas de rêve d’individualité. La distance n’existait pas plus que le temps pour y parvenir: la traversée était illusoire. Le rêve survit dans le temps, uniquement.

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    Je percevais la vie au ralenti, repassant sans arrêt la même bobine défraîchie. Le temps servait à loger cet univers artificiel que j’avais inventé, un rêve d’individualité qui se déroulait dans ma tête, un monde irréel, fictif. Je flânais dans un univers figé en usurpant et interprétant les attributs du corps. Je remâchais ma vie vingt-quatre heures par jour. J’étais morte dans le temps linéaire et je ne le savais pas. Dans le rêve d’individualité, on ne perçoit que ce qui est déjà mort. Moi qui avais si peur de la mort, je m’étais trompée! J’étais déjà morte. Ma vision individuelle était une maison hantée par mon propre fantôme. La mort n’existe pas; c’est un concept mental totalement imaginé. Avoir peur de mourir c’est rêver!

     

    Je suis l’inconnu, le vivant, la grande fraîcheur, l’inépuisable et indéfinissable source vive. Le mur blanc absorbe la vision. Le tonnerre gronde au loin. Des éclairs zèbrent le ciel, dessinant des cheveux de feu. Le corps se lève, marche et ferme les fenêtres. Il fait « ses affaires de corps » naturellement, instinctivement.


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    Pour infos Betty vient à Paris, Lille Bruxelles en début d'année 2013... J'espère la revoir à Lille.. Plus d'infos sur sa tournée  ICI

     

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  • Comme je te l'ai expliqué précedemment, je suis toujours en "recherche spirituelle"... En fait, je sens de "rester" avec l'enseignante qui me parle  (de coeur à coeur) plutôt que de continuer à picorer le buffet spirituel comme dirait Gary Renard !!!... Donc depuis plusieurs mois, j'écoute assidument Betty, et j'ai découvert dernièrement qu'elle a aussi lu "Un Cours En Miracles" !! De plus de nombreux participants à ces stages étudient ou ont étudié le Cours, trop génial !! Si  "Un Cours En Miracles" t'es totalement inconnu et que tu découvres mon blog, relax, Betty s'exprime avec franchise et simplicité, donc ses partages te parleront surement...

    Début octobre, je sens d'aller voir Betty à Rennes, peut-être l'occasion de te rencontrer ??... Je t'ai déjà parler d'elle  : ICI, mais tu peux en savoir plus sur son site...    Aujourd'hui, je te propose de nouveaux extraits de son futur livre :

     

    " Dans ma vie,  je constatais que  je nageais dans un univers irréel, un rêve. Je voyais que le mental y tenait une place disproportionnée.

    Il se prenait pour une entité : moi, le penseur. Il vagabondait dans tous les sens, me crachant une possibilité que j’interprétais comme étant ma réalité.

     

     Je voyais bien que mes états émotifs, mentaux et sensoriels n’étaient pas stables puisque je n’arrivais jamais à trouver une paix permanente.

    Pourtant, je persistais à vouloir m’installer dans une zone confortable, sans y réussir. Je devais recommencer ma recherche, une recherche sans fin.

    Tout était précaire, comme si je marchais sur des sables mouvants. Plus j’avançais, plus je m’enlisais.

     
     Je voyais que le mental était une véritable cité dans ma tête, une cité habitée de milliers de personnages. Ils étaient représentés en idées, en symboles,en croyances dans le monde des relations de tous les jours. Je ne faisais qu’interagir avec eux, c’est-à-dire avec des parties me reflétant ce que je croyais être.

     

    J’ai laissé ce vide m’absorber. Le grand vide est devenu vaste comme l’océan, instantanément. Il était là! La distance s’était évanouie d’elle-même.

     

     Ce vide, ressenti depuis toujours, n’était donc qu’une impression de peur passagère reliée au rêve! Sans espoir, sans croyance, sans analyse,

    je suis restée dans cet espace dépeuplé, sans savoir ce qui allait arriver. J’ai accueilli le fait que je ne pourrais pas trouver de solution.

    J’ai accueilli l’absence totale de moi et de tout matériau pouvant servir à me reconstruire à nouveau, car je savais que ce moi, auquel je m’identifiais totalement, n’existait pas ! Constater que j’avais atteint la limite de la compréhension me donnait l’impression d’être coincée au bord d’un précipice. Mais cette impression n’était elle-même qu’un concept."

     

      Alors si tout cela te parle et que tu habites la Betagne, tu peux venir à l'un de ses stages.. Tu trouveras tout son planning "breton" sur cette page..

     

    betty blog

     

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  • C'est dans le monde du rêve que surviennent les questions. Hors du rêve, il n'y a pas de question. Vous cherchez une réponse à tout. La nature même de l'être humain est de chercher tout le temps. Dans le monde du rêve, on a cette impression que tout doit être expliqué et justifié, comme si la Vie avait besoin d’explication et de justification! Avoir besoin d'explication est enfantin, dénote une grande insécurité et justifie le temps.

     

    La Vie ne s’interroge sur rien. Elle n’est pas située dans l’espace et elle n'est pas soumise au temps. Alors quand vous cherchez une réponse satisfaisante, vous vous entêtez. Vous êtes l’essence même de la Vie, non pas un petit brin autonome. Vous vous limitez à un petit corps. Votre mémoire ne sert qu’à vous souvenir du corps et de la pensée attachée au corps. Est-ce que votre mémoire serait limitée et n’aurait pas la possibilité de vous rappeler votre vraie nature? Votre vraie nature est illimitée et elle est inconnue de vous. On fait quoi avec ça? On voit que le corps, avec sa mémoire et ses mécanismes enfantins, va patiner afin de trouver une petite place pour se sécuriser. Et la valse est repartie…

     

    Allez-vous garder cette arrogance suprême de défier la Vie ? Par vos multiples interrogations égotiques, vous ne faites que proclamer haut et fort: « Je vois la vie fragmentée en petits morceaux, car je rêve. Et j’y tiens! » En plus, vous voulez convaincre d’autres fragments (individus) pour vous sentir vous-même convaincu. Vouloir comprendre et désirer individuellement une fiesta de sens, voilà ce qu'est la vraie définition du rêve.

     

    Constater qu’on se trompait tout simplement n’est pas un choc, mais un grand Apaisement. C’est constater avec joie et soulagement: « Je me trompais, c’est tout! J’étais comme un enfant qui se racontait toujours la même histoire, qui y croyait et qui voulait en conserver le moindre petit souvenir. J’ai inventé le temps, car j’en avais besoin pour loger ma mémoire. » Un petit enfant qui joue avec sa boule à neige la retourne et s’émerveille de croire en une illusion. Le grand Apaisement est de regarder: « Oh! Je suis dans la boule à neige, car je suis le rêve! »

     

    En voulant perpétuer le rêve d’une vie à l’autre, on change simplement de boule à neige, point final! Et là, la mémoire stocke encore plus d’information. Elle ajoute quelques paillettes de plastique, qui finalement sont des munitions pour le rêve. Alors, plus tu accumules des expériences, plus tu as des munitions (références) pour inventer un futur, pour continuer d'inventer ton rêve et te croire!

     

    La Source est présente partout. On ne peut s’en souvenir dans le monde du rêve, car le mouvement même de vouloir s’en souvenir revient à dire: « je vais me souvenir d’un état qui existe à l’extérieur de moi! » Le souvenir même existe dans la mémoire qui est cette poubelle collective dans laquelle est stockée toute l'info de l'ego, l'info du rêve! C’est là où le rêveur se trompe. Il n’y a pas un rêveur qui va accueillir ou trouver quelque chose à l’extérieur de lui, il y a juste un grand acte d’humilité qui pulvérisera la sensation de rêver.

    La Source est la Vie, et la Vie est l’Amour.  Profonde gratitude   Betty

     

    SOURCE

     

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