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L'extase de la disparition
Ne plus se saisir, non, se laisser toucher, se laisser caresser, se laisser traverser par la vie. S'offrir à l'existence exactement comme on s'offre à un amant. Découvrir, encore et encore, qu'il est possible toujours plus de fondre, toujours plus, de s'abandonner.
Goûter au bonheur de s'effondrer dans ce qu'on imaginait intolérable : s'écouler dans la douleur, dans la peur, dans l'angoisse. Un instant, avoir ce mélange d'intrépidité et d'abandon qui nous fait nous ouvrir à tout, qui nous fait nous ouvrir au refus. Enfin, s'écarteler.
Alors : la sensation immense, c'est ma grandeur – je suis capable de cela. Libéré par mon abandon – Je me révèle pur espace, les limites imaginaires du corps et du mental atomisées, digérées, recyclées par l'intensité. Je suis la Paix indicible qui est capable des tourbillons de l’innommable. Je suis l'intensité vibrante qui tout détruit, je suis l'espace partout ouvert, toujours immaculé.
Alors, je vais vers la souffrance. Chaque résistance est un nouvel eldorado, chaque crucifixion un chemin pour s'offrir. Alors, tout ce qui fait fuir les ignorants, les doux, les gentils, m'appelle comme un chant des sirènes. Mes yeux d'éternité soulignent mon sourire joueur, carnassier.
L'extase de vivre la destruction. La béatitude d'être défait, ouvert, sans résistance. Le chant des vagues de la vie qui me terrassent. Encore et encore, les énergies indicibles de l'être. Être tambour de peau, tapis pour la déesse qui danse. Être espace.
Encore une fois : être détruit. Encore une fois : être écrasé.
Encore une fois : disparaître.
Texte : Pierre-AntoinePS: Je ne pourrais plus te mettre un texte par jour comme le fait Pierre-Antoine, car je n' ai pas le temps !! Je te partagerais un texte quand je pourrais, donc si tu veux tout lire, tu peux aller sur sa page Facebook, même si tu n'a pas de compte..
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