• Une question qui revient souvent "comment reconnais-t-on un éveillé ?? Il est vrai qu'il y a une méga vague d'éveillés sur le net, et distingués ceux qui "s'y si croient"", et ceux qui le sont devient compliqués... Perso, il y a comme un re-connaissance de cœur à cœur, une partie en moi se reconnais en regardant, en écoutant l'être éveillé... En fait, dans ces moments-là, je ne suis plus là sarcastic. Mais bon, mon explication n'étant pas très claire, je te propose un "portrait-robot des sans-égos", car l'être éveillé n'a plus d'égo, ça c'est évident !! Je l'ai quelque peu changé, afin de l'adapter  aux expériences de mes divers rencontres.

    "Portrait-robot" des sans-égo (ou éveillés)

    • Tout d'abord, il est clair qu'ils ont gardé leur individualité et sont loin d'être standardisés, encore moins des robots ! Leur caractère et leur tournure d'esprit demeurent, même s'ils sont détachés. Certains sont fougueux (et le demeurent), d'autres calmes et paisibles, d'autres très actifs, d'autres absolument inactifs...

    • La paix intérieure, dans les épreuves comme dans les joies de l'existence. Cette paix n'est pas menacée par les drames, les maladies, ni même les tortures. Elle est aussi la "Paix qui dépasse tout sentiment" (Saint Paul).

    • Le détachement des choses du monde. Même s'ils vivent dans le monde, "ils ne sont pas du monde", comme disait Jésus. Ce même détachement concerne à la fois leur propre vie, celle des autres et les événements dans lesquels ils évoluent car leur regard sur la vie et les évènements a totalement changé.

    • L'absence de peur, en particulier celle de la mort, qui n'est pour eux qu'une formalité administrative ! Cette peur de mourir regroupent toutes les autres peurs existentielles telles que la peur de manquer, la peur du lendemain, la peur de ceci ou de cela.

    • La conscience ancrée dans l'éternel présent. Le passé ne les taraude pas et l'avenir ne les inquiète pas.

    • L'absence de volonté propre. Le "je veux" a disparu au profit de "ce qui doit être".

    • L'abandon à ce qui est, sans le désir de changer quoique se soit.

    • La bienveillance envers tous. Même s'ils peuvent avoir des préférences au niveau relatif, leur amour s'écoule d'une manière uniforme sur tout et sur tous.

    • La non-violence, le respect des êtres et des choses. Une attitude globale de non-agression : ne pas nuire à quiconque. Ceci inclut bien sûr les animaux, les plantes, tous les règnes de la Nature.

    • La tolérance, basée sur la conscience que la Vérité ultime s'exprime de multiples manières, suivant les sensibilités individuelles et qu'elle revêt donc divers visages tout aussi respectables les uns que les autres.

    • La joie intérieure, inaliénable, intarissable, que nulle tragédie ne peut effacer...  Cette qualité s'épanouit sur la base de la plénitude du cœur, la béatitude intérieure qui ne peut être ni augmentée ni diminuée par les aléas de l'existence.

    • L'équanimité, qui n'est pas l'indifférence, mais un regard égal sur les situations que nous jugeons favorables ou défavorables. La vie étant tissée avec ces deux polarités, elles vont et viennent nécessairement comme le flux et le reflux et ne sauraient troubler la quiétude de l'éveil.
      Tandis que l'indifférence traduit un manque de sensibilité, l'équanimité coexiste avec une sensibilité très affinée, telle que l'émerveillement, l'enthousiasme, la joie de vivre, le rire, la spontanéité.

    • La non-dualité. Même s'il vit dans le monde des humains dans la dualité bien/mal, agréable/désagréable, haut/bas, il vit dans sa conscience profonde un état non-duel où tous les opposés sont réunifiés dans l'Un. Dès lors, aucun conflit ne peut se manifester à ce niveau de son Être où tout est calme, apaisé, harmonieux.

    • L'amour universel. Le fait d'être uni à la Conscience Universelle permet de réaliser des actions toujours justes et aimantes. Tandis que l'énergie de l'ego se disperse dans des activités souvent stériles et contradictoires, le non-ego agit pour le bien de tous les êtres sans même le savoir, le désirer.

    • L'action juste : en l'absence d'ego, il n'y a plus "personne" pour accomplir l'action ! C'est la Source qui s'en charge. Le sage "agit sans agir, fait sans faire". Les actions qui se réalisent à travers lui sont faites dans l'instant, sans calcul, justes, bénéfiques pour tous.

    • Le non-effort. Étant l'instrument de la "Vie", il accomplit chaque action de façon juste et  sans aucun effort. Ainsi que le proclame Lao Tseu dans le Tao Te King : "Ne faisant rien, il n'est rien qui ne se fasse." Cette qualité pourra réjouir certains, bien qu'elle ne puisse être assimilée à la fainéantise ni à la léthargie, bien au contraire. Ce sentiment de ne rien faire par soi-même mobilise en réalité l'ensemble des forces de l'univers, qui œuvrent à travers lui.  Jésus ne disait-il pas : "Sans Moi, vous ne pouvez rien faire?", ce qui veut dire que c'est le Christ cosmique (ou la Source, la Vie...) qui opère à travers l'être.

    • Éveil à Soi. Conscient de sa propre existence, enraciné dans sa propre nature, dans le Soi, dans l'Être immortel, il a vu le concept de la mort et du cycle des renaissances comme un piège auquel on s'accroche pour se rassurer. Il est à jamais établi dans l'Unité, le Sans-forme et l'Eternel.

    On pourrait citer bien d'autres qualités, telles que l'absence de désir (compulsif), le contentement, la joie parfaite, etc. »


    Source, le livre de Daniel Maurin : déjouer les pièges de l'égo, livre écrit en 2003

     

    reconnaitre un(e)  éveillé(e)

     

     

     

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    Pour une fois, je te propose un article n'ayant vraiment aucun rapport avec l'éveil !!
    Il s'agit d'une Bande Dessinée, pour enfants, qui m'a vraiment touchée. Elle traite avec une sensibilité merveilleuse,d' un sujet dont on parle très peu : les enfants dans les hôpitaux...

     

    Cette BD se dévore, tout en ouvrant notre cœur à un monde qui nous est bien souvent inconnu. Elle devrait avoir sa place dans tout les hôpitaux, mais aussi dans les écoles, les bibliothèques de village,les cabinets médicaux...

    Si tu connais quelqu'un de proche qui vit cette galère, que ce soit un enfant, ses parents ou grands-parents, offre-lui cette BD, elle est tellement « aidante »..

    Ci-dessous la couverture des trois tomes, en cliquant sur l'image tu peux lire directement quelques passages de ce livre.... Et même si Noël est encore loin n'hésites pas à l'offrir ou te l'offrir, et aussi à la faire connaître autour de toi, car c'est vraiment bien écrit, bien dessiné, super génial !!

     

    Boule à zéro

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  • Mon père a refusé de s'alimenter pour mourir, tellement Ses pensées sur le monde, Sa famille, SA vie, lui faisaient mal. Il est mort à 87 ans, en deux mois de temps...

    Son suicide a provoqué de nombreuses questions chez moi, et  un désir d'éveil  encore plus puissant, plus urgent. En même temps, je sais que le personnage que je crois être, ne peut rien faire. Bref, étant dans une impasse, j'ai senti d'écrire à Caroline Blanco. Voici notre échange, qui peut-être pourra t'aider:

    Question:

     

    Bonjour Caroline, Suite à ton texte « sans la responsabilité, quel est le sens de la vie », je viens de « travailler » sur cette question : quel est le sens de la vie pour « moi » : la quête de l’éveil qu’est-ce que cette quête de l’éveil m’apporte Beaucoup de réponses sont venus pour me sécuriser, m’encourager, etc… C’est la « cata », sans cette quête ma vie n’aurait plus aucun moteur, aucun but, le vide total du coup il y a cette peur du vide qui a ressurgit comme elle le fait depuis plusieurs mois déjà. A chaque fois, c’est tellement puissant, que je me débrouille pour vite trouver une autre occupation !!

    J’ai beau avoir ressentie de ces moments merveilleux ou « je » n’étais plus là, avec la vie qui prenait le relais, des moments tellement beaux que c’est ce que je désire de tout mon être, mais je n’arrive pas à lâcher-prise, à sauter dans ce vide. Bref, j’ai l’impression d’être devant un mur que je ne pourrais jamais franchir. Beaucoup d’éveillés parle de « investiguer » sa vie, ses réactions etc . Dois-je continuer à me poser des questions « dérangeantes » pour essayer de mieux comprendre mon fonctionnement, mes croyances, peurs et autres, sachant que je suis incapable de me « voir » sans porter de jugements ?? Si tu sens de me répondre, d’avance merci.

     

    Bonjour,

    Cette peur du « vide » dont tu parles est normale. C’est cette peur qui est la cause de notre expérience en tant qu’être séparé. Cette peur, c’est ce qui maintient l’égo en place (l’égo n’étant que la croyance d’être une personne, un « moi » séparé). C’est donc cet égo qui, pour survivre, a besoin de savoir que sa vie a un sens, qu’il a une mission de vie, qu’il peut évoluer, grandir, se purifier, voire même s’éveiller. Toute l’activité mentale ne se construite qu’autour du noyau de l’égo, ce n’est qu’un amas de croyances, d’idées et de pensées crues au sujet de « moi », de la personne que l’on croit être. Et cette personne, se croyant limitée, séparée et mortelle souffre tellement, qu’elle ne peut survivre qu’en envisageant quelque chose de meilleur dans le futur. Elle a donc besoin de donner du sens (et notamment à la souffrance), de se fixer des buts, des objectifs, d’avoir une quête.
     

     Lorsque tu dis : « sans cette quête, ma vie n’aurait plus aucun moteur », c’est tout à fait ça ! Ce système mental qui tourne autour de l’égo est le moteur même de cette expérience souffrante de séparation. Alors, bien évidemment, lorsque les croyances qui maintiennent l’égo en place sont remises en question, lorsqu’elles s’effritent et qu’elles tombent, une peur profonde envahit le personnage. Ce « vide » c’est ce qui est perçu par le personnage lorsque le moteur s’arrête et c’est extrêmement douloureux pour lui. C’est comme une mort pour ce personnage. Bien sûr que c’est effrayant et ça ne saurait pas être autrement. Du coup, un tas de résistance se mettent en place, ce qui rend parfois cette expérience encore plus douloureuse.
     

    Pour toi, c’est plutôt une fuite qui survient, mais c’est aussi une forme de résistance. Mais tu sais, c’est parfait comme ça, c’est ce qui arrive, simplement et tu n’as rien à faire pour que cela soit différent. Au contraire, plus tu tenteras de faire quoi que ce soit, pire ça sera, puisque celui qui tente de faire quelque chose est le même que celui qui est en train de mourir et le laisser croire qu’il peut faire quoi que ce soit pour ça, c’est remettre le moteur en route. Si nous ne sommes pas ce personnage, comment pourrait-il alors faire quoi que ce soit ou réaliser quoi que ce soit ?

     

    Tu me dits avoir déjà vécu des moments sans ce « je », dans l’absence de « toi » et que tout ton Être désire s’éveiller et en effet, tu as raison, ce qui est en train de se faire est la volonté même de l’Être, sinon cela ne serait pas en train de se vivre. Ce qui bloque encore c’est quand tu dis : « mais je n’arrive pas à lâcher-prise, à sauter dans ce vide ». Qui pourrait faire ça ? Il reste derrière encore une croyance dans le fait que le personnage pourrait faire quelque chose comme lâcher prise ou sauter dans le vide et c’est justement ce qui le maintien encore en vie. Il se croit encore. La vrai lâcher prise c’est lâcher toute idée du personnage, tout idée de ce qu’il devrait faire ou pas, de ce qu’il pourrait faire ou pas. Tant qu’il restera une croyance ou un doute au sujet de quelque chose qui pourrait encore être fait par ce personnage, alors la réalisation de qui tu es vraiment ne pourra pas survenir.
     

    Du coup, cette sensation que tu as d’être devant un mur que tu ne pourras jamais franchir est totalement juste, car cette sensation, c’est le personnage qui l’a et il a entièrement raison. Jamais il ne pourra franchir ce mur. Je t’invite donc à te permettre de ressentir pleinement cette sensation d’impuissance car elle est la porte d’entrée royale.

     

    L’investigation peut peut-être encore se faire, mais je crois que tu as suffisamment investiguer puisque tu vois clairement ton incapacité à faire quoi que ce soit, y compris te voir sans jugements. Il n’est plus question que de reconnaître ta totale impuissance à faire quoi que ce soit. Abandonne-toi entièrement. Laisse-toi mourir à toi-même. Si certaines résistances ou certains espoirs montrent encore le bout de leur nez, très bien, accueille-les, car tant qu’il subsistera le moindre espoir la réalisation ne pourra pas être.

    Merci pour tes questions qui pourront, j’en suis sûre, en aider bien d’autres.

    Je t'embrasse

    Caroline Blanco  

     

    J'ai lu et relu son texte, et pour le moment une méga-tristesse fait régulièrement son apparition. Alors, je laisse faire, j'essaye de ne pas fuir, d’accueillir cette sensation pas du tout agréable!  Quelque part en moi, je sais que de toute façon je n'ai pas le choix... Mon personnage pleure et se débat, il ne veut pas mourir... Laissons-le faire, car la Vie sait ce qu'elle fait à travers cette forme humaine  de "Simone/Raksha"       

     

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